Comme un Lundi

Les zombies du lundi, tellement accros à leur week-end, sont si déçus de nous revoir et de nous subir. Ils sont là, partout, tout autour de nous. Prêts à nous cracher au visage leur désespoir de côtoyer, nous, leurs collègues imposés. Enfermés dans un cycle infernal, ils luttent pendant cinq jours pour pouvoir enfin savourer deux misérables journées d’un bonheur convenu et programmé.

La Fête des Pères

Aujourd’hui c’est la fête des Pères alors j’imagine que c’est le moment de parler de lui, d’écrire quelques mots. Évoquer cet homme qui est biologiquement mon père, mais qui n’a pour autant jamais décidé de jouer ce rôle. Tant pis ou tant mieux, je ne sais pas. Le temps n’est plus à la rancune.

Et Vous, Ça Va ?

Je ne sais pas où vous serez dans quelques heures pour changer d’année. Seuls ? En famille ? Entre amis ? Sages ou ivres ? Dites-le-moi. Moi, je serai à Budapest. Probablement dans un pub, entre deux vins, quand sonneront les douze coups de minuit. Bien entouré et heureux, oubliant un peu les tracas que nous affrontons tous. Une courte trêve dans ces petites batailles et ces grandes guerres que nous menons dans l’ombre ou la lumière.

Reznyk et le Temple Maudit

2 heures de souffrance au rythme de Caifanes, le cœur battant du Mexique. J’écoute Maná, j’adore Molotov, j’ai été traîné au concert de Cafe Tacvba à Paris il y a quelques semaines, mais je ne connais pas Caifanes, ou quasiment pas. Ce groupe de rock né dans les années 80 est pourtant un incontournable de la culture populaire mexicaine, comme la tequila, la lucha libre ou les tacos al pastor. Alors, comment refuser cette grande messe dans le mythique Palacio de los Desportes de Mexico City ?

Peut-on pardonner la fin de Game of Thrones ?

Le 19 mai 2019. HBO m’a transformé en Schlingue. Cette version raccourcie de Theon Greyjoy émasculé et réduit en esclavage par Ramsay Bolton. Et je ne le pardonnerai jamais. 73 épisodes. On a tout traversé. Les meurtres, les viols, l’inceste, les mutilations. Des Noces Rouges à la destruction du Grand Septuaire. Et pourquoi ? Pour ce happy-ending à peine digne de la croisière s’amuse ? Tout ça pour ça ? Non. C’est inacceptable. Parce que cette fin n’est pas seulement mauvaise, elle n’est pas seulement expédiée et invraisemblable : cette fin est une trahison. 

Ghost in the miShell

Il fallait vraiment que Philip K. Dick abuse des substances pour s’imaginer que l’homme d’aujourd’hui se distinguerait par son empathie. Quelle blague ! Nous savons dèsormais que ce qui nous sépare de la machine, c’est notre capacité à détecter trois chatons ou quatre feux de circulation sur une grille de 16 photos. Il y a vraiment de quoi être fier.

No zob in job : règle d’or ou baratin de faux-culs ?

Tout le monde vous le dit : ne montez pas sur vos collègues de travail. C’est mal. C’est une source d’emmerdes infinie. Il ne faut pas. Tout ça est bien joli et évidemment plein de bon sens, mais un rapide coup d’oeil sur les statistiques suffit pour le comprendre : tout le monde le dit, mais personne ne l’applique. Comptez autour de vous le nombre de couples formés au bureau. Voilà. Votre entourage (cette petite bande d’hypocrites) ne pense qu’à s’envoyer en l’air en vous empêchant de participer à la fête.

Smooth Operator

Dans une piscine chauffée au pipi, je me baignais avec deux femmes en burqini qui, à ma grande surprise, se comportaient exactement comme toutes les autres : en faisant mine d’ignorer mon banana hammock avec un certain dédain. Ah, la pudeur islamique ! Les temps nouveaux ne semblaient décidément plus valider la sexitude des smooth operators. Dommage.

L’art de ne jamais dire merci.

On vient d’enlever nos masques dans les derniers endroits où ils étaient encore imposés. Voilà. C’est fini. La guerre est terminée. Et alors quoi ? Pas un mot. Pas de trompettes. Pas de défilé. Même pas un merci pour les petites gens qui ont porté ça sur leurs épaules. Même pas trois cacahuètes et une bouteille de crémant dans l’espace convivialité. Rien. Nada.

L’art de ne pas prendre son destin en main.

Et d’abord, c’est quoi « un type comme moi » ? Au fond vous n’en savez rien. Vous ne savez de moi que ce que je veux bien vous en dire. Et si ça se trouve, tout est bidon. Ce serait tout à fait surprenant, mais gardons à l’esprit que c’est une possibilité. Bref. Acceptez la réalité et partez du principe que je n’ai aucune raison de raconter des histoires, pas plus que de m’inventer une vie pour amuser la galerie.