Et Vous, Ça Va ?

Je ne sais pas où vous serez dans quelques heures pour changer d’année. Seuls ? En famille ? Entre amis ? Sages ou ivres ? Dites-le-moi. Moi, je serai à Budapest. Probablement dans un pub, entre deux vins, quand sonneront les douze coups de minuit. Bien entouré et heureux, oubliant un peu les tracas que nous affrontons tous. Une courte trêve dans ces petites batailles et ces grandes guerres que nous menons dans l’ombre ou la lumière.

Reznyk et le Temple Maudit

2 heures de souffrance au rythme de Caifanes, le cœur battant du Mexique. J’écoute Maná, j’adore Molotov, j’ai été traîné au concert de Cafe Tacvba à Paris il y a quelques semaines, mais je ne connais pas Caifanes, ou quasiment pas. Ce groupe de rock né dans les années 80 est pourtant un incontournable de la culture populaire mexicaine, comme la tequila, la lucha libre ou les tacos al pastor. Alors, comment refuser cette grande messe dans le mythique Palacio de los Desportes de Mexico City ?

Peut-on pardonner la fin de Game of Thrones ?

Le 19 mai 2019. HBO m’a transformé en Schlingue. Cette version raccourcie de Theon Greyjoy émasculé et réduit en esclavage par Ramsay Bolton. Et je ne le pardonnerai jamais. 73 épisodes. On a tout traversé. Les meurtres, les viols, l’inceste, les mutilations. Des Noces Rouges à la destruction du Grand Septuaire. Et pourquoi ? Pour ce happy-ending à peine digne de la croisière s’amuse ? Tout ça pour ça ? Non. C’est inacceptable. Parce que cette fin n’est pas seulement mauvaise, elle n’est pas seulement expédiée et invraisemblable : cette fin est une trahison. 

No zob in job : règle d’or ou baratin de faux-culs ?

Tout le monde vous le dit : ne montez pas sur vos collègues de travail. C’est mal. C’est une source d’emmerdes infinie. Il ne faut pas. Tout ça est bien joli et évidemment plein de bon sens, mais un rapide coup d’oeil sur les statistiques suffit pour le comprendre : tout le monde le dit, mais personne ne l’applique. Comptez autour de vous le nombre de couples formés au bureau. Voilà. Votre entourage (cette petite bande d’hypocrites) ne pense qu’à s’envoyer en l’air en vous empêchant de participer à la fête.

Smooth Operator

Dans une piscine chauffée au pipi, je me baignais avec deux femmes en burqini qui, à ma grande surprise, se comportaient exactement comme toutes les autres : en faisant mine d’ignorer mon banana hammock avec un certain dédain. Ah, la pudeur islamique ! Les temps nouveaux ne semblaient décidément plus valider la sexitude des smooth operators. Dommage.

L’art de ne jamais dire merci.

On vient d’enlever nos masques dans les derniers endroits où ils étaient encore imposés. Voilà. C’est fini. La guerre est terminée. Et alors quoi ? Pas un mot. Pas de trompettes. Pas de défilé. Même pas un merci pour les petites gens qui ont porté ça sur leurs épaules. Même pas trois cacahuètes et une bouteille de crémant dans l’espace convivialité. Rien. Nada.

L’art de ne pas prendre son destin en main.

Et d’abord, c’est quoi « un type comme moi » ? Au fond vous n’en savez rien. Vous ne savez de moi que ce que je veux bien vous en dire. Et si ça se trouve, tout est bidon. Ce serait tout à fait surprenant, mais gardons à l’esprit que c’est une possibilité. Bref. Acceptez la réalité et partez du principe que je n’ai aucune raison de raconter des histoires, pas plus que de m’inventer une vie pour amuser la galerie.

Tu pourris la réputation de l’amour

En 1986, Desmond Child, génial faiseur de tubes auteur d’une impressionnante liste de pépites du rock commercial, reçoit une commande du producteur de Bonnie Tyler qui réclame une chanson sur le thème de l’androgynie dont « les couplets devront sonner comme du Tina Turner, le pont comme du Police ou du U2 et le refrain comme du Bruce Springsteen ». C’est à partir de cet ambitieux cahier des charges que naîtra If You Were a Woman (And I Was a Man).

Doit-on subir la dictature des critiques-amateurs ?

C’est devenu un réflexe. Quand je vais quelque part, je juge et je donne mon avis. Un jour, je serai google-guide niveau 30 et je fermerai des établissements en un clic. Parce que la frite était trop molle ou le serveur mal coiffé. Ce n’est pas que je sois une mauvaise personne, mais si on me donne un petit pouvoir, je fais comme tout le monde : j’en abuse. Je fais donc partie de ces petits arrogants qui se croient autorisés à jouer les rédacteurs du guide Duchemin à chaque fois qu’ils posent le cul dans un boui-boui.